Toutes les actions relatives à une communication RSE sont possibles si l’entreprise a mis en place des actions concrètes. Dans le cas contraire, mieux vaut ne rien communiquer que développer un discours de récupération et tenir des propos éloignés de la réalité.

La formalisation de ses piliers d’action

Aucune communication RSE ne remplace une stratégie RSE.
Elle en découle, elle la formalise et la traduit dans un langage accessible pour toutes les parties prenantes.
L’une des premières étapes d’une communication RSE alignée avec sa stratégie est la formalisation des piliers ou axes d’engagement établis par l’entreprise.

Exemples de piliers :

  • Développer des réseaux d’intelligence collective
  • Optimiser les performances environnementales
  • Élever le collectif
  • Entreprendre selon un modèle durable
  • Etc.

Ils renvoient généralement aux 4 grands piliers de la RSE (économie, social/sociétal, environnement, gouvernance) en intégrant les orientations spécifiques à l’entreprise. C’est dans la formulation qu’elle révèle sa vision propre.

Une fois formalisée, la stratégie RSE ne doit pas changer, ou alors seulement après révision et concertation stratégique. L’objectif de l’entreprise : communiquer à ses publics ses engagements et axes d’action et développer une communication à travers eux.

Une page dédiée sur son site internet pour valoriser ses actions.

Mettre en avant ses actions déployées ou en cours de déploiement dans le cadre d’une stratégie RSE est devenu incontournable. Incontournable pour engager vos collaborateurs et les faire monter en compétences sur les sujets RSE, incontournable pour vos clients qui attendent de leurs fournisseurs des engagements concrets, incontournable pour recruter de nouveaux talents en attente de sens, incontournable pour l’ensemble des parties prenantes : partenaires, consommateurs finaux, associations, médias…

La réalisation d’un document présentant sa démarche RSE pour donner vie à sa stratégie et sa vision.

Quelles sont les informations à intégrer dans sa démarche RSE ?
Premier point : les sujets varient en fonction de l’entreprise, de son secteur d’activité, de sa taille, de la nature des produits/services, etc.

  • Les axes d’action
  • Les engagements RSE
  • Les défis de son secteur
  • Le rôle de l’entreprise dans son écosystème, sa place dans son marché
  • Ses impacts directs et indirects sur l’environnement
  • Sa politique interne vis-à-vis de ses collaborateurs
  • Sa méthode de mesure et de suivi
  • Ses programmes d’innovation ou de R&D pouvant influer sur sa production
  • Ses objectifs chiffrés à court et moyen termes
  • Etc.

L’élaboration d’un rapport RSE pour faire le bilan des actions déployées ou testées sur l’année écoulée et donner des preuves tangibles de son engagement.

Publié tous les ans ou tous les deux ans, intégré dans un rapport annule ou indépendant, ce document de portée institutionnelle peut se décliner sous différentes formes :

  • Un support imprimé ou non (webpublishing, digital publishing…), généralement constitué de 12 pages minimum
  • Une vidéo qui synthétise les grands axes d’action
  • Des infographies thématiques
  • Des publications sur les réseaux sociaux
  • Un atelier de présentation en interne

Pour les primo accédants au rapport RSE, il est possible de réaliser un 1er document sous PowerPoint disposant d’une mise en page professionnelle à la charte de l’entreprise. Une 1ère étape qui permettra de valider une structure type et une tonalité, avant la création d’un support plus ambitieux.

La conception d’une charte graphique RSE pour distinguer, en interne, les communications dédiées aux thématiques RSE des autres communications.

Elle se compose généralement de :

  • Un logo ou d’un signe accompagné d’une accroche/signature
  • Un univers coloriel qui s’accorde avec la charte corporate de l’entreprise
  • Une présentation PPT pour les ateliers, les formations, les événements
  • Des exemples de déclinaison (affichage, newsletter…) pour les communications internes

Quels types de supports utiliser en interne pour faire vivre la RSE et la communiquer à ses collaborateurs ?

  • Des articles partagés sur l’intranet
  • Une newsletter dédiée
  • Un journal d’information trimestriel ou bi-annuel
  • Une FAQ disponible sur l’intranet
  • Des affiches ou des écrans d’informations ou de sensibilisation (organisation d’un événement solidaire, lancement d’un appel à projets, organisation d’un mécénat de compétences…)
  • Des infographies délivrant un contenu pédagogique (Qu’est-ce que l’économie circulaire ? Qu’est-ce que l’éco-conception ? Quel est le cycle de vie des produits que nous commercialisons ? Comment réduire nos consommations d’eau ? La transition énergétique pour notre entreprise, ça veut dire quoi ? L’inclusion de A à Z, les dispositifs de d’intégration…)

La question qui est sur toutes les lèvres !

Peut-on utiliser / doit-on utiliser du vert dans sa communication RSE ?

Oui et non.

Oui, car :
« La forme c’est le fond qui remontre à la surface. » disait Victor Hugo. Et lorsque l’on parle de RSE, on parle notamment d’environnement, d’écologie, de transition énergétique… Bref, des sujets qui rappellent la couleur verte. Et comme il est naturel d’utiliser du rouge pour la sécurité, le vert revient spontanément pour la RSE, mais la RSE n’est pas qu’environnementale. Il est néanmoins possible d’utiliser cette couleur dans sa communication lorsqu’elle ne fait pas partie de sa charte colorielle initiale.

Non, car :

  • C’est prendre le risque de voir sa communication taxée de récupération (surtout si ses actions et résultats sont loin d’être alignés avec les attentes environnementales ou sociétales).
  • C’est succomber aux sirènes de la communication « verte ».
  • C’est véhiculer aujourd’hui un message trompeur pour des publics non avertis qui assimilent une campagne comprenant du vert (ou ses déclinaisons feuilles, arbres, etc.) pour des produits/services « verts ». L’ARPP, l’Autorité de Régulation de la Publicité Professionnelle, cite à ce sujet « Lorsque la publicité utilise un argument écologique, l’assimilation directe d’un produit présentant un impact négatif pour l’environnement à un élément naturel (animal, végétal, …) est à exclure. » (Pour en savoir plus sur les recommandations de cette autorité en matière de développement durable, consultez les règles de déontologie sur leur site.)

En résumé :

  • Ne pas succomber à l’appel des feuilles vertes qui orneront vos affiches et votre site internet.
  • Ne pas confondre des actions pour réduire ses impacts en général avec des actions qui ont un impact positif sur l’environnement.
  • Soigner son message et rester strictement aligné avec ses actions.

Et avoir en tête que :
« Un annonceur ne peut se prévaloir de certaines actions à titre exclusif alors que celles-ci seraient imposées à tous par la réglementation en vigueur. » (Autorités de Régulation Professionnelle de la Publicité)
Si ce sont aujourd’hui surtout les campagnes publicitaires qui sont retoquées par cette instance de régulation, dès ses premiers pas en communication RSE il est bon de s’habituer à ces règles.

Vous faites vos premiers pas en communication RSE ? Vous déployez des actions mais ne savez pas comment les mettre en avant ? 
Vous avez un projet mais ne savez pas par où commencer ? Contactez notre équipe pour en discuter !

Crédit Gif Fall Out Boy – giphy.com