« Si vulgariser, c’est porter à d’autres ce qu’on aime, je suis d’accord. »
Jacques Chancel

Si l’on parle bien de vulgarisation dans le domaine de la science, pourquoi ne pourrait-on pas l’utiliser dans les autres domaines et notamment dans l’industrie ?

Rappelons la définition du Larousse. « La vulgarisation est l’action de mettre à la portée du plus grand nombre, des non-spécialistes, des connaissances techniques et scientifiques. »

Longtemps convaincues que c’est en utilisant un vocabulaire technique qu’elles transmettaient une image de qualité, les entreprises ont communiqué avec des contenus abscons pour le commun des mortels, parfois indéchiffrables par leurs propres clients, et donc relativement peu vendeurs.

Nos produits ou services ne s’adressent pas à monsieur ou madame tout le monde me direz-vous ? Oui et non. Nous nous adressons, en BtoB, à un public spécifique, censé comprendre les termes de votre secteur. Mais de nombreux interlocuteurs impliqués dans le processus de décision ne possèdent pas de compétences techniques, et c’est très souvent les cas des services achats.

En communication RH : le jargon est-il la clé pour recruter les jeunes talents ? Comprendront-ils tous, sans avoir mis un pied dans votre entreprise, les acronymes utilisés ou les particularités techniques ? Seront-ils charmés par un enchainement de technicité ? Et bien non. La marque employeur souffre fréquemment de discours trop techniques.

Vulgariser n’est pas synonyme de contenus simplistes ou naïfs. Ce n’est pas non plus rendre un contenu « vulgaire », dénoué de tout esprit ou de toute technicité. La vulgarisation, c’est montrer justement l’intelligence de l’entreprise qui adapte son discours et le représente visuellement pour en faire ressortir l’essentiel. Faire comprendre son offre à un client, c’est conserver, dans la tonalité, dans le choix des mots, avec un esprit de synthèse, l’intelligence qui est mise dans la conception des produits et services vendus.

Elodie Chabrol, communicatrice scientifique le précise très bien dans cette intervention sur la communication scientifique : même au sein d’un même laboratoire, deux chercheurs peuvent avoir du mal à se comprendre malgré leurs doctorats et leurs expériences respectives.

Vulgariser ce n’est pas abaisser la qualité d’un discours, bien au contraire, c’est l’ouvrir et lui permettre de se diffuser encore mieux. Vulgariser, c’est avant tout mieux communiquer.

 

>> Prêts à vulgariser ? 😉

 

Crédit photo : chase-clark-dGqWUPPesrQ-unsplash